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J-8 avant TARDOC 2026 - Radiologie : quel impact sur le chiffre d’affaires et quelles stratégies adopter ?

Plus que quelques semaines avant l’entrée en vigueur du TARDOC : nous sommes dans la dernière ligne droite pour finaliser les derniers détails. Pour les instituts de radiologie, c’est le tout dernier moment pour ajuster les processus, finaliser les paramétrages et vérifier l’impact sur les chaînes d’examens et le chiffre d’affaires. En quoi cette tarification menace-t-elle notre modèle économique ? Quels modèles économiques devront être repensés en priorité ? Quels prestations seront les plus exposés ? Cet article de blog propose un dernier point de situation avant le 1er janvier 2026, pour clarifier les enjeux et préparer au mieux ce changement majeur.


Modalités les plus touchées

Les informations disponibles (FMH, SGR‑SSR, OTMA, conseils d’experts) convergent vers une baisse marquée de la rémunération des examens à forte intensité capitalistique, en particulier :

  • CT : baisse pouvant atteindre près de 50% pour certains CT d’abdomen avec contraste, et d’autres CT avec des pertes estimées entre environ ‑25% et ‑50% selon l’indication.​

  • IRM : baisse importante, par exemple autour de ‑30% pour certaines IRM cérébrales, avec une tendance générale à la sous‑rémunération par rapport aux coûts d’infrastructure.​

  • Mammographie : forte baisse pour la première mammographie diagnostique (environ ‑30%) et pour les mammographies de dépistage bilatérales hors programmes cantonaux (près de ‑50%).


Modalités les moins pénalisées

Avec l’introduction du TARDOC, les examens de base comme les radiographies standards et la plupart des échographies sont parmi les actes les moins impactés sur le plan tarifaire. La pression économique se concentre davantage sur les actes plus complexes et plus longs (scanner, IRM, interventions). Dans ce cadre :​

  • Radiologie conventionnelle (RX) : moins impactée, même si la rentabilité dépendra de la productivité et de la gestion des volumes.​

  • Échographie : subit aussi une pression, mais reste, dans plusieurs analyses, relativement mieux positionnée que les CT et IRM en retour sur investissement (ROI)

Ainsi, les marges relatives peuvent donc se déplacer vers des examens à plus faible intensité capitalistique, pour autant que les coûts de personnel et de structure soient maîtrisés.


Optimisation de la facturation TARDOC

L’impact économique dépendra étroitement du profil d’examens propre à chaque institut, ce qui rend indispensable une analyse détaillée des données internes (case-mix, temps machine, coûts complets). Quelques axes d'optimisation concrets :

1) Maîtriser la logique TARDOC

  • Bien utiliser les nouvelles règles sur les prestations combinables comme par exemple la possibilité de consultation durant la réalisation des échographies (si médicalement indiquée).

  • Facturation de nouvelle prestation comme l'élastrographie non présente dans le TARMED actuel.

  • Possibilité d’ajouter certaines positions en CT et IRM pour les cas dits « complexes ».

2) Professionnaliser la codification

  • Former secrétariat, manipulateurs et médecins aux positions TARDOC radiologiques et aux forfaits interventionnels/médecine nucléaire (notamment pour les biopsies mammaires et angiographies).

  • Mettre en place des contrôles réguliers de facturation (sous‑codage et incohérences) avec tableaux de bord par modalité et par indication

3) Optimiser le mix d’activité et les parcours

  • Réduire les CT/IRM « à faible valeur » et promouvoir des alternatives appropriées et médicalement indiquées (RX/écho) lorsque cliniquement équivalentes, pour limiter l’exposition aux actes les plus déficitaires.

  • Structurer des parcours standardisés par pathologie (p. ex. rachis, épaule, genou, sein) pour aligner indications, protocoles, temps machine et facturation correspondante.


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Quelles stratégies adoptées pour atténuer les impacts tarifaires ?

À partir des éléments disponibles, plusieurs orientations se dégagent pour un institut de radiologie :

1) Consolider les modalités plus résilientes :

  • Renforcer un "portefeuille" robuste en RX et échographie (y compris MSK, abdo, vasculaire de base), en intégration étroite avec la médecine de premier recours et les spécialistes.​

  • Optimiser les flux sur mammographie diagnostique et parcours du sein, en intégrant la dimension forfaitaire pour les biopsies et interventions, afin de sécuriser la chaîne de valeur globale malgré la baisse du simple acte de mammo.

2) Repenser l’usage du CT/IRM

  • Conserver CT et IRM comme piliers médicaux, mais avec une gestion fine des créneaux, priorités d’indications et remplissage (slots dédiés à des filières fortes : oncologie, neuro, MSK, cardio selon le profil de l’hôpital).​

  • Évaluer la rentabilité par machine et par tranche horaire (jour / soir) pour décider de l’extension ou non des horaires, du remplacement d’appareils et de la taille du parc.

3) Développer des compétences spécialisées

  • Positionner certains axes de sur‑spécialisation (MSK, neuroradiologie, imagerie du sein, imagerie oncologique) comme différenciateurs de valeur pour les partenaires prescripteurs, même si tous les actes ne sont pas optimalement rémunérés.


Les différentes stratégies possibles pour atténuer l'impact du TARDOC sur les prestations les moins rentables
Les différentes stratégies possibles pour atténuer l'impact du TARDOC sur les prestations les moins rentables

Recommandations :

  • Construire un modèle médico‑économique TARDOC à partir des données 2024–2025 (par modalité, type d’examen, prescripteur), en simulant les points TARDOC et les forfaits applicables.

  • Identifier les actes structurellement déficitaires (« lignes rouges ») et négocier les stratégies institutionnelles correspondantes (investissements, horaires, contrats de prestations, priorisation des filières).

  • Vérifications des derniers ajustements TARDOC pour aligner codification, organisation des rendez‑vous, protocoles et communication aux prescripteurs avant le 1.1.2026 puis optimiser les chainages en place avec l'entrée en vigueur du TARDOC.


Références :


Assistance d'IA pour la rédaction et la suggestion de références, mais la réflexion et les choix restent ceux de l'auteur.

 
 
 

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